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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 13:27

Tu sombres, l'horizon bleutée s'éloigne, le darkness profond t’attire.

Cette pièce plongée dans le noir, un chien lové contre ton gros bide, les draps sales.

Des heures de bavardages de France Culture, sans rien vraiment comprendre, si c'est le matin ou le jour suivant.

Les os en plastique, en latex, en mousse.

La volonté d'un sac plastique, d'un arbre de noël sur le trottoir, d'une méduse morte.

Le crâne qui se brise en petits morceaux, la cervelle au mixeur, les nerfs coupés.

Tu sors le chien comme un zombie, t'entends en écho les gens se plaindre d'un rhume, de leur vie, de j'ai perdu le fil, leurs trucs, t'es pas un psychopathe qui s'en fout, tu as juste des douleurs à te tuer sur place, à s'ouvrir les veines, les artères, à se couper un bras, juste ça.

T'es en compét avec personne, tu voudrais tant courir dans les près, faire du skate, réussir un Ollie, une roue arrière avec ton Lapierre, écrire une belle phrase, une sentence, un aphorisme à la Nietzsche ou l'autre con de Cioran.

Assis sur le bord du lit, quatorze heures de sommeils éphémères, avec aucune volonté de se faire un café, recommencer une journée pareil, copie de copie, gris clair.

Un chien qui veut sortir, c'est la seule vie par ici.

Il faudrait manger, sortir, se lever, éteindre la radio, rassurer le chien.

Il se passe rien, je pleure sans larme, je sais pas quoi faire.

Ton corps me manque, juste ta respiration, ta chaleur.

Je passe ma vie avec un chien câlin, à mourir de solitude.

Vous seriez pas là, moi non plus.

M,

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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 13:53

bvvvvvvvvv

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 13:37

Ils sont amusants, ces handicapés.

Ils savent en faire des trucs, comme les otaries avec leur ballon sur le nez, les noirs avec leur sens du rythme, la sensualité des femmes, le flair des chiens, les pigeons qui se repèrent dans le monde, les fourmis qui portent un super gros poids...

Ils sont marrant, ces handicapés et vous me dites à quel moment vous avez été choqué, ou pas.

Ils doivent toujours se dépasser, sinon, on s'en fout, c'est juste des chouineurs bloqués contre un trottoir, contre une vitre, face un public, vous.

Ils doivent montrer qu'ils s'en sortent, vous savez, comme les nègres qui faisaient de la musique dans les années 20, je crois qu'on dit plus nègre, mais l'idée est là.

Ils sont sympathiques, mais si ça fait un peu chier de leur filer notre siège, notre place chèrement acquise, et jusqu'au boulot aussi, comme une sorte de parité, un quota avec ces femelles, je crois aussi qu'on doit plus dire femelle, mais c'est l'idée.

Un plafond de verre, mais blindé, opaque.

Trouvez-moi un article, un film, une vidéo, n'importe où un/e handicapé/e ne se défoncent pas, ne se surpasse pas, n'en fait pas trop.

Ces filles difformes qui doivent s'exclure du monde merveilleux de la séduction, ces malchanceuses en chaise qui ne se font pas harceler, mettre des mains aux culs, ces polios qui ne vont pas à vos soirées, aux speed dating. Des grandes timides.

Pareil, à ces autistes qui n'ont pas compris les étapes de la drague, la temporisation, l'attente et pas envoyer trois milles mails. Trop absurde, à la limite du ridicule.

Les aveugles, les sourds ne passent pas de sales journées, ils/elles ne pleurent pas. Les gars/filles en chaise ne claquent pas les portes, gardent leur calme même dans un incendie majeur. Une fuite de gaz, un accident nucléaire.

Les amputés n'aiment que dépasser des records avec leur nouveau membre en polymères.

Ils ont tous/tes des grands yeux humides... ou je les confonds encore avec ces cons de pandas ?

Ils font du sport, donnent des leçons aux valides, bande de feignasses.

Quand ils n'accordent pas de piano, ils composent de la musique avec un sourire débile et parfois, en plus, ce sont des noirs, mais on les aime bien. Sont drôles.

Ils sont marrants, sans déconner. Au moins, eux ne se bourrent pas de neuroleptiques, d'alcool, de la sale drogue, ils progressent et se surpassent.

Ils nous rassurent, ces con/nes là, mais au fond, personne ne sait d'où ils puisent cette force. Cette capacité à être presque comme nous, comme vous.

C'est peut être ce qui rassure, c'est que nous sommes comme vous, malgré ce truc rigolo qui nous empêche de lire, de comprendre, de marcher, de dormir, de vivre, ce genre de truc.

Sinon, on se surpasse.

M.

Fautes corrigées par : Sephrenia Morel

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 16:47

A la moindre alerte, le SAMU envoie un hélico, c'est dire votre état de santé. Quatre, cinq maladies neuros, pas des très rigolotes.

Personne ne vous berce, ne vous tapote la main.

Dès le matin, sans café dans le sang, à attendre que le chien fasse son caca, vous avez encore la biographie d'un SDF version Indiana Jones, revisiter par Hugo et Zola. Vous fumez une clope, vous filer du tabac, hocher la tête.

Un café et vous avez un mur plein de petites misères, on attend vos blagues.

Un morceau de verre planté dans le talon depuis plusieurs jours, il sortira bien tout seul. Un appart modèle de démonstration genre Gaza, Syrie...

Personne ne vous grattouille le crâne, vous bisouille.

La radio en fond, vous espérez que les petits gars du CAC40 s'en sortiront, que ces artistes trouveront leur public. Les politiques qui feront un jour le job.

Il vous manque six mois de sommeil, deux tonnes de poubelles à descendre, de quoi acheter à manger au chose que des pattes et du riz.

Personne ne va vous tapoter l'épaule, personne se penchera sur votre berceau.

Dehors, avec le chien et une armée de mamies qui vous récitent le journal, les brèves avec de la déliquance, des trucs horribles. Des morts, c'est vrai qu'avant on été immortel, et qu'on bravait les attaques des Huns.

Enfin, je suis plus trop, j'ai encore oublié de bouffer et je suis à ma deuxième bière.

C'était quand l'âge d'or, déjà, environ ?

Vous avez une migraine version Biblique quand dieu s'énerve pour de bon dans l'Ancien Testament, mais personne ne va vous tenir dans ses bras, vous n'allez pas croiser votre voisine.

Il faudrait changer les draps depuis 1974, brûler les coussins, nettoyer le reste, au lance-flamme. Vous tentez une sieste médicamenteuse.

Amusez-moi avec votre déprime, avec votre rhume, j'écoute comme un con, je compatis, pour de vrai.

Personne ne va prendre ma température, personne va me faire une soupe.

Je lis les mails, les complaintes sur FB, j'écoute, je téléphone, je m'inquiète.

Personne.

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 16:11

Autant rien dire, Marie est en HP, la grande me parle plus trop, la petite déjà pas trop, j'aimerais venir te voir.

Un cerveau avec a l'intérieur des bouts de verres, des morceaux de métaux rouillés, des débris inoxydables, dedans, de la lave en fusion, on s'en fout, la pire douleur du monde, un accouchement qui durent huit mois.

Je pige rien à rien, je tiens droit ma cannette.

Les adultes discutent, comme si, je percevais rien, vos vibrations, vos trucs à la con, je sais pas non plus les nommer.

Mon crâne explose au milieu de la cuisine, de la cervelle plein les murs et personne remarque rien.

Il me faudrait un hug, là.

Marie est en HP, je cherche une voiture, c'est tout ce que je peux faire, venir. Te tenir un peu, faire quelques pas, ma Marie, tituber, tomber et se relever, je sais pas, c'est ma vie, j'essaye encore.

Les SDF se tordent de douleurs, les mamies hurlent, les faux amies trouvent des excuses à ce monde, je pige rien, comme d'habitude.

Je te tiens, toi, ton squelette, ton corps, ce qu'il reste, je le prends, on va faire un tour dans ce parc, avec le chien.

Autant rien dire.

Il me faudrait un Hug, juste là.

Un baiser sur les lèvres, le truc qui n'arrive plus, lointain, la solitude à en souffrir de chaque pigment, chaque bout de peau, etc.

Marie est encore parti et je suis jamais trop là.

Un corps en charpi, un cerveau en miette, peu importe, on fera le tour du parc, sortira de la chambre, pas rester là, avancer, bouger.

La grande me parlera un jour.

Je suis là, car c'est juste ce que je sais faire.

Avance, fait quelques pas, je te tiens, je suis là.

Je serais toujours là.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 13:10

The Walking Dead, c'est mon quartier, avec les vieilles qui se traînent, suivis par des pigeons, des mères éreintés avec leurs nués de gamins hagards, les SDF plein de bières.

Personne ne mord personne, c'est tous des Walkers, j'erre parmi eux, avec mon chien, ma clope en bouche, en manque de café, d'alcool selon l'heure.

Les petits de sixième courbés sous leur cartable de douze kilos, les ados fascinées par leur écran de leur portable, les caniches qui traînent leur maître.

Aucun effet spécial, juste une journée de décembre, le chien qui va bouffer un vieux reste de kebab, pas la force de lui gueuler dessus.

Des ménagères qui ploient sous leur sac de course, les cadres lessivés, le visage poudreux de cendres.

Pas certain d'être encore vivant, le cœur qui bat par instance, en saccade, parfois, faudrait une main douce pour tâter voir.

Des patients de l'hosto du coin, avec leur enveloppe de radio, scanner, à la main. Un bras en écharpe, une jambe dans le plâtre, les ambulanciers blasés.

J'attends la pluie pour laver la rue des passants, des gens, de ces autres zombies. Les yeux grisâtres du manque de sommeil, la peau terne d'une alimentation pas saine, une cannette à finir, les volutes d'une cigarette oubliée entre les doigts jaunes.

Le chien me revient dans les pattes, je pourrais aller au centre-ville, voir l'agitation, de bels personnes, des animations, m'acheter un livre, arrêter de trainer.

Je retourne dans mon taudis, modèle post apocalypse et demain, je retourne me faire encore un épisode de Walking Dead.

M,

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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 10:29

Merci.

J'avance à reculons dans cette vie. Le mal au bide, avec ces gens, les passants, vous savez, les autres.

De merveilleuses crises d'angoisses, sans raison et j'emmerde Freud et ses potes. La poitrine comprimée par un sumo. Les dents qui grincent et se brisent, parfois.

J'arrive a articuler deux, trois sentences apprissent par cœur, pour faire genre, modèle mot de passe.

A faire l'air que mine que rien.

Je ne pige rien.

Mais il arrive que des personnes me rassurent, elles n'ont pas se sexe, de genre, d'appartenance à des groupes, on s'en fout.

J'avance à grands pas à juste les avoir croisée.

Elles m'inspirent des nouvelles, des dessins, des moments de calme, je ne sais quoi.

C'est des grands yeux marrons, une odeur, un sentiment à la con, je sais pas, je veux pas vivre avec.

Juste savoir qu'elles sont là.

Je ne suis pas sauvé, j'ai pas rencontré Jésus, mon cerveau se déchire, s'autodétruit, je titube, je picole encore et encore.

Je reste des heures les yeux dans le vague, à contenir la douleur de mon cerveau. A apprendre à rien faire et c'est pas l'Optium Grec du tout.

Dans le noir, avec un chien lové contre mon corps douloureux.

Parfois, je pense à vous, à ce que vous faites, je ne sais trop, peu importe, des trucs comme des courses, nourrir des enfants, se vautrer sur des canapés, lire, des trucs, la vie. Il existe pas d'idéalisation, de projections, de mythologie.

Juste merci.

Vous ne faites qu'être vous même, c'est pas un remake que Notre Dame de Paris, c'est la vie.

Dans ce corps brisé, vous trouvez une pièce à terre et vous me la tendez, avec un sourire, je ne sais pas.

Merci.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 13:54

C'est parti, le cerveau en miette. En petits croûtons secs pour les canards. Les sales pigeons.

Les projets à l'eau, traduire, expliquer, comprendre, écrire, dessiner, faire n'importe quoi.

S'excuser, butter sur chaque obstacle, et s'excuser.

Des mois, la main sur l’œil gauche à attendre, a croire aux nouvelles médications, à la pharmacopée, aux soins.

A rien piger à ce qui se dit, se passe ou en différé, au ralenti...

C'est parti, pour que ça s'arrête, que les lumières s'éteignent, les connexions crachotent, grésillent, grillent.

Les gestes brusques, maladroits, les paroles indistinctes, les propos incertains, pas clair, pas fluide, oublier sa langue natale.

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 15:38

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

Peu importe l'heure, il fait presque jour, juste les volets entrouvert. Les yeux qui papillonnent, l'absence d'effet des médocs ou le chien qui s'agite.

Ce qui semble le matin. Tu exécute ton rituel, pareil, identique, le café qui coule dans le mug rouge de la merveilleuse Laurianne, le bip de l'ordi qui boot, le chien qui bouffe ses croquettes à grands bruits, le regard flétri. Un demi sucre, une dosette, regarder le temps par la fenêtre.

Se gratter le bide, la bite à l'air et se dire que les voisins n'ont qu'à pas t'observer.

Tu ne regardes pas ta montre, mais juste aux sons au travers du double vitrages, à ton besoin de caféine, tu sais l'heure, le moment, le temps, maintenant.

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

Retrouver tes fringues, les sentir, pas savoir s'il faut encore les porter. S'en foutre. Trouver absolument des chaussures, tes Docs, pour pas encore pisser le sang à chaque pas, les débris de verres, les assiettes détruites, les résidus, les trente centimètres qui dissimulent ton parquet. Les traces noirâtres, c'est juste ton sang coagulé, des caillots, des morceaux de chairs pas encore bouffé par la vermine.

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

Les onglets d'internet qui s'ouvrent dans le bon ordre. Les vidéos de chatons, les propos engagés, les posts enragés, tes réponses sans aucun sens, merde, j'avais encore bu combien hier...

Le chien qui pose sa tête Walt Disney, sur ta cuisse pour demander des restes.

Des mails qui me font gagner des millions, des centimètres de bites, des téléphones et aucune nouvelles de toi.

Malgré tes milliards de promesses. Marie.

Encore un café, avec le chien qui zigzague entre tes jambes, pour se faire comprendre.

Essayez de se motive pour faire des trucs, le corps brisé, compter les canettes, les secouer pour voir s'il reste du liquide. Le front lourd.

S'hasarder de recomposer la soirée, avec des débris d'indices, les messages sur le portable, les SMS, les mots sur FB, les trucs dans les poches. Ce genre d'enquête quotidienne.

Le chien qui insiste, alors que tu regardes ce que tu vas télécharger pour ce soir, dans la journée.

Cinq étages à descendre et surtout pas prendre les poubelles qui s'accumulent. Dire un baragouin à mi-mot au voisin qui te salue, car tu sais pas encore le ton à employer. Ne jamais croiser la voisine, de toute façon, jamais savoir quoi lui dire, sauf des bouts de syllabes. Tu pourrais être son père !

Debout, dans le parc, t'as hélé les SDF du coin et refusé poliment leur bière, tu leur file du tabac,

Les potes de chiens arrivent, tu ne sais pas quoi dire. Ils partent dans un mauvais résumé de leur soirée télé, une récitation faussée des infos du jours, tu relèves pas.

Ton cerveau compte les voitures qui passent, le nombre de passants. Le cheveu blanc sur la veste de ton voisin.

Tu vois tout, tu dis rien.

Tu sais ce qu'on dit pas, tu voudrais dire ce qu'il se passe, mais tu veux pas être intrusif. Ton cerveau compte les détails qui ont changés, le nombre de fleurs aux balcons, les voitures garées dans la rue. Tu trouves bien quand c'est par ordre de couleurs, rouge, orange, jaune. Les autres parlent, de la météo, de la délinquance, ils récitent et n'auront jamais la moyenne.

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

Le déficit de l'attention latente, c'est que tu espères. Ce que tu as lu dans ce genre de bouquin à la con. Pas entendre les klaxons, le vol des pigeons, le cris des chiens, etc. Le nombre de fenêtre dans cet immeuble, les tas de trucs que personne ne perçoit.

Entendre, le premier genre de connaissance de Spinoza, l'habitus de Bourdieu, le nihilisme de Nietzsche et dire que merde, t'es juste un con d’intello à la con.

Retour au rituel, le repas, avec les couleurs qui ne doivent pas se toucher, les tomates à part des courgettes, du riz, etc. Mangez un bon million de fois le même repas, car c'est rassurant.

Regardez avec ostentation le pourcentage de téléchargement de chaque série. 78%, 79%..

Profitez du silence des voisins au travail ou mettre du métal. A fond.

Les mêmes programmes radios et se sentir dérangé le week-end, quand ça change. Se demander comment j'ai pu faire pendant ses années de boulot et sourire de ne plus à avoir à le faire.

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

C'est une chorégraphie invisible, les mêmes gestes, le même ton, le bon tempo, même faire pipi. A la seconde près, le rêve d'un sniper, d'un petit gars du FBI. Un changement et ma journée est en l'air.

Et faut ressortir le chien, redire bonjour aux SDF qu'ils ont oubliés ton passage, refiler encore du tabac et prendre une bière. Réécouter les histoires, réchauffées, cramés, brûlés de l'avant veille. Leur aventure, alors qu'ils passent leur temps sur ce banc.

Ton cerveau compte les mots, le pas des gens en fond, les trams, etc. Déduis, réduis, compte, additionne, soustrait, etc.

Tu sais où est ton chien à se barrer dans le quartier, tu composes une nouvelle, tu te souviens d'un aphorisme de Nietzsche, tu comptes encore n'importe quoi et tu écoutes les nouvelles du monde.

Tu sais pas quoi répondre, tu aimerais parler de ce qui t'arrive, de tes maladies, de tes envies et tu demandes comment les gens vont. Tu relances de dix, et te couche quand tu penses que ton chien peut rentrer.

Purée, tu aimerais tant tenir dans tes bras cette fille, ce gars, qu'il ferme sa gueule, on s'en fout de son brouhaha, ses petits malheurs, merde, juste être là ! Pendant, une minute pleine ! Dans nos bras, se relacher, vivre et écouter nos cœurs bancals, pas bien réglés, déphasés ?

Tu n'as jamais parler de ta gueule, de toi, tu as écouté avec attention, tu attendus ton tour de paroles, il n'est pas arrivé. Il aurait fallut lever le doigt, t'agiter, faire le malin...

Tu as compté des tonnes de trucs.

Tu as minuté chaque instant, espéré que rien ne change, tu as réussit ta choré, ton petit numéro. Fais croire que tout va bien, que demain sera pareil.

Tadam, c'est un bon numéro de magie ! Tu disparais à la fin !

Hop, regardez le chien, je suis pas là...

Pim, pam, poum (et trois et quatre, on recommence)...

Parlez, j'écoute, je suis pas là ! Je compte des trucs !

Je suis jamais là, je ne sais pas être au monde !

Pouf !

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 15:55

Bien sûr, la perfection doit être bien loin, petite, pas là, à te briser les côtes à serrer ton chien dans ce lit crado, à vider des packs de l'épicerie du coin, errer dans les parcs sous la pluie, relire en boucle ses SMS, des gouttes sur l'écran ou c'est tes larmes.

I am all the days
That you choose to ignore

 Radiohead - All I Need

Tu marches sur des débris de verres, des tâches de sang sur le carrelage, une millionième clope à la bouche, ne pas trouver un gobelet propre pour prendre tes médocs. Ces Placebos.

You are all I need
Youre all I need
I'm in the middle of your picture
Lying in the reeds

Radiohead - All I Need

Elle te souris dans un hangar, en réparant son vélo. Tu sais quoi dire, répondre, vannes contre vannes et parce que c'est la répét', la première, sans public, ou j'avais pas fait gaffe.

Ton taux d'alcoolémie de russe, sans tituber, droit. A encore y croire, à faire pour de vrai.

Tes chicots brisés, tes yeux abîmés, ton gros bide, ton cerveau en miette...

Elle te parle littérature, de ce que tu aimes. Ce qui tu révises comme un examen, comme un boulimique, un ogre, ce monstre.

Tu y crois encore, comme un con.

I am a moth
Who just wants to share your light
I'm just an insect
Trying to get out of the night

Radiohead - All I Need

Tu as été diagnostiqué, débile, autiste, ok, avec un QI démesuré, on s'en fout.

T'aimes pas qu'on te touche, mais bordel, j'aimerais que tu me prennes dans tes bras, toi, pas les autres...

Je lis tes livres, pas ceux des autres...

It's all wrong, it's all right
It's all wrong, it's all right
It's all wrong, it's all right
It's all wrong, it's all right
It's all, it's all
Radiohead - All I Need

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