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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 06:16

Douze milles thésards ont du pondre un truc là-dessus.

Les petits gars du MIT.

Les pigistes de Wired et autres magazines du genre.

Un petit million de bloggeurs.

J’évitais alors le sujet, ce truc, là, inventé par les Suisses, internet.

Les réseaux sociaux.

 

C’est pas pour pondre une analyse de plus, addition, soustraction. Des gars le font très bien. Merci.

Juste ça me gave dans ma vie courante. Ma vie numérique. La votre aussi j’imagine.

L’humour.

Ca va devenir difficile, j’ai bien l’impression, non?

 

Avec cette connerie de LOL, MDR, et les milliards de Simleys, n’importe quelle phrase devient hilarante. L’inverse est vrai.

Donc personne ne fait l’effort de faire en sorte que ce soit vraiment drôle. C’est certifié, labélisé par un Simley, des trucs avec des virgules.

Le moindre mail. Texto. Tout.

Pas de recul.

 

Ce truc de signalement, ce n’est pas la fin de l’humour justement ?

Où est la surprise ?

Le décalage ?

La « désharmonie » de Bergson (in Le Rire : essai sur la signification du comique, p.73.)

 

Déjà, que les blagues sont devenues une sorte d’industrie. L’humour consiste souvent dans la récitation par cœur (avec parfois des talents d’imitateur douteux) des bouts de sketch. Des extraits de films.  

Ok, ce n’est pas récent, les blagues de Toto remontent à avant nos parents. Les blagues Carambar datent de 1969. Ca devait citer du Molière dans les coursives de Versailles.

On connait tous les dialogues du « père Noel est une ordure », film et pièce de théâtre.

Juste l’impression que ça s’accélère. On ne rigole pas du voisin qui se pète la tronche, mais du chaton Brésilien sur YouTube. Le gamin US qui sort du dentiste. Etc.

Période de crise oblige, les humoristes pros se multiplient. Tant mieux pour eux. C’est toujours bien d’aller au spectacle. Si des intermittents peuvent avoir leurs cachets, cool.

Juste un peu du mal avec ceux qui se matent en boucle de DVD et les citent à tout bout de chant. « j’adore les… ». 

Surtout, c’est l’humour de l’autre.

« même au théâtre, le plaisir de rire n'est pas un plaisir pur, je veux dire un plaisir exclusivement esthétique, absolument désintéressé. Il s'y mêle une arrière-pensée que la société a pour nous quand nous ne l'avons pas nous-mêmes. » Bergson, Ibid. P. 103.

 

 

Je dois être un vieux con aigri, mais je préfère toujours la petite blague artisanale faite maison.

Même pas forcement drôle.

Qui sort, pff, trop vite.

 

Juste l’impression, peut être fausse, qu’avec le retour de l’écrit (les SMS, MSN, Skype, FB, etc.), ça sonne plus sec, donc faut préciser à quel degré on est. Vous êtes vite en décalage.

La sale blague passe pour une saloperie premier degré.

Un truc drôle sur le coup, dans un mail, va ne paraître pas drôle au récepteur. Décalage de la réception qui se surajoute.

 

La vie numérique imite la vie normale, et réciproquement. Donc, maintenant, j’ai juste l’impression qu’une sale vanne, les gens vous regardent de traviole.

Je ne crois pas à la pensée unique, au politiquement correct. Un peu, quand même.

Les bons citoyens qui vont gueuler sur mes petits potes de huit ans du resto Thaï où j’ai mes habitudes, parce qu’ils martyrisent mon chien. Ils vont les gronder. Jusqu’à que je sortes et plus personne discute. Je dois être moins facile à gronder qu’un gamin de huit ans, on dirait.

Je précise, pour les bons citoyens : les chiens martyrisés, c’est ceux qui passent leur journée dans un appart, pas ceux qui s’amusent avec des gamins !

Donc, oui, maintenant, on ne se moque pas des handicapés. On ne leur parle pas. On file de la tune au SDF, mais on ne va pas leur causer. Ils puent et de tout façon, c’est pour boire.

Et surtout, on se rigole pas d'eux, c'est pas cool.

Vous savez la légende des enfants leucémiques, qui s'amusent et qui sont courageux, c'est pas vrai. Les handicapés qui ont du recul et développent leur autres sens, c'est une grosse connerie.

C'est une histoire qu'on raconte aux grands enfants comme vous, en pleine santé, pour les rassurer.

La version adulte de la petite souris.

 

 

Le truc le plus policé du monde, c’est FaceBook. J’ai l’impression d’être invité à une soirée bourgeoise. Oui, malgré ma réputation, ça m’arrive encore (vernissage au Musée, genre). Une de mes dernières neurones actives s’éclairent et j’ai envie de dire les pires insanités. Je le fait.

Personne ne pige rien.

Ca crée un grand vide autour de soi et permet d’accéder au buffet. Chopper de la bonne picole.

Il se passe la même chose dans les enterrements, ce n’est pas le nom, vous savez les soirées toutes en noir, de nos amis anars. Les féministes radicales. Les concerts dans les squats.

Il existe une certaine forme d’humour, mais sous cape, private joke. Modèle initié.

Essaye autre chose, et tu es viré de la mailing list.

Personne te donne de Flyer.

 

Donc, pour celui qui cherche à se faire de l’argent : créer une appli pour Smartphone avec des rires enregistrés. Un logo LOL qui s’affiche à la fin de vos phrases.

Vous serez vite riche.

Car personne n’a vraiment l’air de saisir le second degré, par les temps qui courts.

 

Si je me souviens bien, Bergson finit par conclure que l’humour sert surtout à la société à recadrer les sujets qui s’échappent à la norme.

Dans une société de contrôle composée de bons citoyens, on peut effectivement révoquer l’humour.

 

Et non, je ne conclus pas par une bonne vanne.

 

M.

 

Ps : ce post ne concerne pas l’humour comme qualité, donc je ne fais pas référence à « l’humour du triste » de Deleuze (in Spinoza : immortalité et éternité, CD audio), celui de la morale. En gros, les blagues racistes, sexistes, etc. C’est un autre sujet et j’en parlerais pas.

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 16:43

« Hooohooo, à bas les gens qui bossent.
Hooohooo, ils sont égoïstes.
Hooohooo, à bas les gens qui bossent.
Hooohooo, heureusement y'en a de moins en moins.

Ils ont plus peur de dire tout haut que les chômeurs ils sont feignants,
Mais qu'est-ce qu'ils sont contents de pas être à leur place.
Et puis tous les matins, ils prennent tous leur bagnole,
Et du coup à cause d'eux, y'a la guerre en Irak. »

 

Didier Super, A bas les gens qui bossent, in l’album « ben quoi ? »

http://www.didiersuper.com/didiersuper.htm

 

 

 

 

 

C’est bien FaceBook, ça occupe le temps restant entre votre ennui au boulot, qui n’a qu’un but restreindre votre libido. Pour le reste,  il existe votre soirée télé, le temps passé avec les gens dans votre appart, heu, votre famille.

 

Stop, arrêt sur image. J’explique.

 

Pour annoncer le programme de cette Chronique, on part sur une digression sur le travail, pour arriver à une connerie sur FaceBook. Ca a toujours la rigueur d’une discussion de bar (avec les gars qui vérifie les sources sur leur téléphone)… On s’y retrouve à la fin.  

 

J’ai composé un petit million de dissertations avec des plans précis, les trois parties de l’autre abruti d’Hegel, vous savez, thèse, antithèse, foutaise (elle est pas de moi, celle là). La problématique qui va bien. Des gamins pensent avoir eu le bac avec mes petites feintes sur la méthode.

Donc, maintenant, ce blog, c’est jazz. Impro totale.

 

Télécommande. Je reviens en arrière : le travail, votre job serait là pour restreindre votre libido ? Vous auriez dû bloquer sur cette phrase.

 

  « On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail - c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir - que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême."

Friedrich Nietzsche - 1844-1900 - Aurore – 1881

 

Il ne faut pas le dire aussi brutalement, mais vous êtes un esclave. Il n’y a jamais de musique dramatique pour les annonces. De ralentis. «Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit.» Nietzsche, Humain, trop Humain.

 

Esclave. Pas dans le sens commun. Noir à qui ont file pas une tune et qu’on capture. Non, maintenant, personne vous capture, vous y allez volontairement. « Mais le pire de tout c’est d’être à la fois son propre gardien et l’esclave » Thoreau, Walden, p. 17.

Faire quoi d’autre, faut bien payer les trucs dont on n'a pas besoin ?

Les autres le font, pourquoi pas moi ?

Puis cette histoire d’argent.

L’euro.

 

Les Grecs, esclaves inclus, bossaient deux heures par jour. Bon, ils avaient dans leur « appart », une table, deux pauvres chaises et un lit (chez les riches). Parfois des livres (supers riches). C’était des rouleaux, pas encore des livres, je sais.

Regardez chez vous, il doit avoir dix-milles objets. Ce sont les vôtres.

Ils sont à vous.

Vous avez trimé durement pour avoir le même meuble Ikea Kruksupuk 12054-56 vert fontaine pure d’été, que vos millions voisins.

Le portable. Smartphone, avec les applis de guedins. Les plantes vertes. Le porte savon. La tente 3 secondes. L’aspirateur sans sac.

Franchement, enlevez un objet et votre vie est bancale. Je vous évite le copié/coller de la page 29 de Fight Club de Chuck Palahniuk, j’essaye de varier mes sources.

Vous avez dans vos favoris des sites de ventes.

Rien que des affaires.

 

 

Sous les Romains, un jour sur deux était férié, pour les esclaves aussi.

 

Idem au Moyen Age, avec les fêtes cathos qui se calent sur les fêtes païens pour les remplacer (Non, le petit Jésus n’est pas né le 25 décembre, il est pas né du tout et la ville de Nazareth n’existait pas à l’époque).

 

Sans faire un historique de notre aliénation par le travail, le XIX siècle, invente la pendule, la cadence et, bon le droit de grève (1864), pour pas qu’on meure trop vite...

Blablabla, revoir cours histoire de Première. Emile Zola. Les Grands Classiques.

 

XXI siècle, les années 00, personne n’a vraiment fait de mouvement de masse. Aucun rapport de force. Les contrats sont hyper précaires. J’apprends rien à personne, je vais pas lancer un PowerPoint, offrir le thé et les petits gâteaux pour expliquer la dure réalité.

Vous avez un boulot, tout va bien.

« Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance ». Étienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire

 

Il existe une « armée de réserve » pour vous remplacer (Karl Marx), les pauvres, les chômeurs. Chacun se surveille dans une Société de Contrôle, décrite par Foucault.

 

Ce qui est étonnant de nos jours, c’est l’absence d’esprit de classe !

 

Bourdieu est mort en 2002, l’idée a due être enterrée avec lui, j’imagine.

 

C’est dire comme je suis un vieux réac de gauche, je cite que des morts. La sociologie a depuis changé dix fois de paradigmes. Les individus sont postmodernes, je ne sais pas trop quoi.

Je doit être désabusé comme me l’écrivait un commentateur bien attentionné, modèle sans croix et eau bénite, mais pas loin.

Exact.

Frédéric Dard disait : « Je suis un vieux fœtus blasé, ma vie m’a servie de leçon, je recommencerais plus ». Pareil.

J’ai jamais été rouge, je ne regrette pas franchement Robert Hue, Marchais, mais la Lutte de Classe. Je ne crois pas que ce soit une légende urbaine à classer avec les alligators dans les égouts de New York.

Encore un étonnement, mais pas un reproche (je prépare ma défense pour les futurs exorcistes qui viendront dresser des bûchés dans le coin, pas pour blasphème, mais : « Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux ». Brassens).

 

Bon, dire que le travail aliène, c’est galvaudé. D’une grande banalité. Il existe des petits anarchistes un peu partout dans nos villes qui graffitent « Pourquoi perdre sa vie à la gagner ». Il doit exister des tee-shirts. Le gentilé magazine Technikart avait fait sa une « cours connard, ton patron t’attend » (numéro 45, en 2000.).

 

L'idée générale, c'est que contrairement à ce que Coluche disait « Tout le monde gueule Ouais y’a déjà 3 millions de personnes qui réclament du travail.... C’est pas vrai. De l’argent leur suffirait. ». Je ne le crois pas.  

Les gens tuerais pour garder leur job.

Pas tellement qu’ils aiment, la machine à café, la fontaine à  flotte, leur patron, leur collègue, la photocopieuse toujours en panne. Non.

D’une part, il perdrait une bonne partie de leur raison de se plaindre.

 

Puis surtout il se retrouverait avec plein de temps libre. « 

En vacance, c’est limite supportable, heureusement, qu’il existe plein de distractions prévues. Pas de temps mort.

D’optium.

« Les humains sont contents lorsque chacun occupe sa place, lorsque chacun sait parfaitement ce qu'il représente dans l'agencement des choses et ce qu'il peut espérer accomplir. Détruisez cette place et vous détruisez l'être. » Franck Herbert, les Hérétiques de Dune.

 

Je connais bien les contre-argumentaires. Oui, je suis bien content, que ma boulangère me serve du pain, surtout quand il est gratuit car de l’avant-veille. J’aime que les médecins soient tous là, lorsqu’on débarque sur une civière.

 

Je ne bouffe pas du curé, pour faire des prêches perso.    

 

L’idée c’est de bousculer. Sortir étourdi de la conversation du bar, avoir fait la fermeture, pas retrouver son vélo, repenser aux arguments des autres le lendemain, le temps que le café passe. Quelques décolletées échancrées en fond d’écran dans votre cerveau.   

 

Bousculer, en anglais ça se dit Poke.

 

Transition, pour en arriver à FaceBook. A la base, on a tous des raisons mythologiques de s’être inscrit sur ce site (c’est un pote qui m’a inscrit, je voulais pas, c’est pas moi, j’aime pas, mais bon…).

 

Perso, j’ai écouté une émission sur France Culture, la Place de la toile (le dimanche de 17h/18h) qui plusieurs fois abordent l’idée que les écrivains négligent la problématique du numérique dans leur livre. 

 

Donc je voulais updater mes connaissances. Pas dire trop de conneries.

 

Le truc en littérature, c’est que je crois que le moindre écrivaillon veut pondre un chef-d’œuvre éternel. Donc, si on parle de disquette trois pouces et demi, ça fait super daté. Voir les coupes de cheveux des actrices de Dallas.

 

Les madeleines de Proust, on en trouve encore en boulange. On pige. Les fiacres, ça a la classe, mais pas les Simca 1000. Allez comprendre.

 

Donc introduire du numérique dans un livre, c’est essayer de comprendre ce qui va perdurer. Si je parle de support USB, faudra-t-il une note en bas de page de l’éditeur dans cinq ans pour expliquer aux jeunes générations de quoi je parles ?

Déjà, dans cinq ans, je serais peut être pas publié, vu le monde merveilleux de l’édition et ma super tendance à me vendre comme le VRP de ma vie que je suis pas.

 

Donc FaceBook. Je vais pas me lancer dans une sorte d’analyse, les petits gars de Wired ou autres en propose des biens meilleures.

 

Tout le monde à compris que c’était une manière de se maintenir dans l’adolescence. Ouais, FB, c’est votre chambre d’ado, mais sans que votre mère vous demande de la ranger.

Vous mettez vos goûts musicaux, avis politique, invitez vos potes et les plus audacieux pensent y concevoir des trucs que la morale réprouve (c’est pas facile de faire des phrases pas genrées, je vous jure).

 

Pour pas qu’on s’ennui, non en fait pour qu’on reste le plus longtemps pour cliquer sur les pubs, ils inventent des applis.

Le truc du questionnaire.

 

J’ai eu l’idée de le faire pour de vrai, mais ça gave tout le monde, mes quelques amis. A part, faire des remarques acides et chatter avec des noctambules, je reste neutre sur FB.

 

Complexité du cerveau, mais synthèse de cette chronique : questionnaire sur les activités qu’on pratique lorsqu’on bosse pas et du coup on est limite un sale clodo, un vieux punk.

 

A mesure que j’écris cette chronique, je me demande si mon idée de base reste drôle, pas pour vous, mais juste m’amuse encore.

C’est dimanche. On va s’arrêter là.

 

 

M.

 

 

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 02:15

 

(ce glossaire n’a pas reçu (encore) l’aval de l’Académie des Sciences)

 

Bon citoyen (fem, bonne citoyenne) :

Personne gentille, à la morale irréprochable, qui coupe l’eau pour se brosser les dents trois fois par jour, vote à gauche, généralement féministe essentialiste (aie ! NDLR), toujours à l’heure aux réunions parents/élèves, de copropriétés, etc.

A une légère tendance à croire que le monde doit être bâtie et régie par sa seule morale transcendantale de Platonicienne, et pour votre bien, veut vous transmettre ses "valeurs". Les variantes sont l’action de gronder, la facilité a appeler les flics et vous faire des longs discours, alors que ça se voit que vous avez trop picole et que vous ne vous en souviendrait pas, et que déjà, vous n'écoutez pas.

Souvent, personne dépourvue d’humour personnel, mais aime bien aller au spéctacle.

 

Devenir femme :

s’inscrit dans le devenir minoritaire ou devenir nomade. « la majorité implique une constante, d’expression ou de contenu, comme un mètre étalon par rapport auquel elle s’évalue. Supposons que la constante ou l’étalon soit homme-blanc-mâle-adulte-habitant des villes-parlant une langue standard-européen-hétérosexuel. » Mais être « minoritaire » n’est pas un état, c’est un devenir. Deleuze pense que « même les Noirs ont à devenir Noirs. Même les femmes ont à devenir femmes. ».

Donc, il s’agit pas comme les queer l’ont mal compris, parfois, de se travestir, mais bien d’échapper à l’Etat.

Comme je vais pas me faire chier à refondre les concepts de Deleuze pour mon public de huit ans, non, je déconne, voici un site super bien avec des définitions de Deleuze, mais moins de blagues (ou j'ai pas d'humour) : http://tuxcafe.org/~renee/textes/deleuze/vocabulaire_deleuze.pdf

 

Se faire gronder :

Action commune des adulte ou enfants se croyant légitimes de vous rappeler une règle, une norme sociale, dont déjà vous en avez rien à foutre, un, de leur avis et deux de la règle en question.

Ca arrive tout le temps aux propriétaires de chien, aux dyslexiques qui massacrent notre belle grammaire hérité de l’aube de l’humanité (tu parles, ça date de 1834, je ne compte pas les efforts de Rabelais, parce que même au XVI personne pouvait vraiment le lire) et aux surdoués, asociaux et autistes qui n’arrivent pas à intégrer des règles sociales, car elles sont profondément pas logiques et n’ont que pour but de rassurer les débiles qui vous grondent.

Les pires de ces gens corrigent les coquilles des livres au stylos dans les livres, c'est dire comme ils ont intégrés la règle.

 

HQI, HPI, surdoués, enfant précoce, etc. :

Ca commence mal, on doit avoir une note sur vingt (oui, le QI est une note sur 20), donc ça fait crâneur. En réalité, on a des noms à la con, qui induise une sorte de supériorité qu’on ne ressent pas. On pige tout, mais dans un monde lent et on doit pas le dire. Si on le dit on passe pour condescendant.

Dans le package vous avec en plus, une hypersensibilité, un hyper-empathie, une peur permanente (qui donne de magnifiques dépressions, par moment), vous avez sans doute échoué vos études, etc.

Et vous voudriez bien arrêter le flot permanent des pensées. Faire exactement l’inverse de la croyance populaire d’être capable tout et les gens fera de vous une bonne personne. Personne ne veut qu’on sache tout sur lui. Et franchement, pour ce qu’il y a à découvrir, vous auriez préféré par savoir.

 

"casseroleurs" ou "VRP de la casserole".  ( notion apportée par l'illustre monsieur CS, de la fameuse Cyber internationale paranoid group) :

Gens qui rajoutent ou te vendent compulsivement des "tares, des traumatismes, des échecs, des événnements traumatisants...des casseroles" afin de justifier leur incompréhensions de ton mode de vie, de tes choix...et qui par là vise à t'expliquer mieux que toi qui tu es de manière rationnelle (à leur sens). Le "VRP de la casserole" aime généralement chercher à tout expliquer et justifier chez les autres, allant jusqu'à ressortir les détails les plus insignifiants de ta vie. Non, si j'en suis là aujourd'hui, c'est pas parce que j'me suis fais voler une fois mon goûter en grande section. Et le pire, c'est qu'il en est persuadé...

 

Les débats et lectures de confirmations :

Ca commence par le journal qui traine dans le bar, pour justifier que le monde est bien horrible. Mais c’est surtout les brochures anars qui devraient faire réagir, mais ne sont qu’un tissus de confortations dans un idéal, vous êtes biens les gentils, les autres qu’est-ce qu’ils sont vilains. C’est banal de dire ça, mais pour des jeunes étudiants très oisifs, ne pas arriver à produire autre chose justement que des notes en bas de page de Platon, c’est dommage. Ils doivent attendre que Bakounine sorte en manga.

Donc ça marche aussi pour les débats stériles noyé dans les "moi, je"... Voir truc dans les squats, voir l'ancienne mode dans café philo, voir les forums (sauf ceux sur Lost, parce qu'ils ont sauvé cette série de merde)...

Ah, en terme savant on peut parler d'homophilie, mais c'est pas un gros mot.

 

Kung fu master :

Gros connard ou connasse qui parle qu'à travers des clichés, proverbes, premier genre de connaissance selon Spinoza (démerdez-vous pour trouver la définition). Bon, je viens de décrire 99% de la population, mais je fréquente pas les bourges, car j'ai envie de les claquer et c'est même pas du sport. Donc, on pourrait dire pollution sonore des gens dans les bars, lorsqu'on veut juste se poser ou parler à quelqu'un. Trucs inutiles que hurlent les gens dans les transports en commun avec leur portable, alors qu'il oserait pas nous filer l'heure. Partout en fait. Si vous n'avez rien d'autre à dire de plus beau que le silence, taisez-vous (proverbe).

 

Premier genre de connaissance :

notion spinoziste le pire genre de savoir, ce qu'on sait pas ouï-dire, pas "le hasard des rencontres" (Deleuze, cours Spinoza, 1980, Nanterre). La pluie ça mouille, les filles boudent, les jeux vidéos rendent violent, voter c'est un acquis social, la démocratie c'est trop bien. Ce genre de niaiseries. Selon Spinoza, il existe deux autres genre de connaissance, je vous renvoie à ce site pour piger : link (Spinoza et nous, best site ever).

 

Temporisation :

période d’attente estimé selon un calendrier Voodoo pour que la personne qui a votre 06 vous rappelle.

Consultation des copines pour les filles en général. Fait parti d'un vaste rituel de parade amoureuse mammifère à la con.  

 

Fierté :

Dire du mal des autres, pour pouvoir constater qu’on a encore quelques qualités.

 

Modestie :

Dire du mal de soi, alors que personne ne vous demande rien.

 

Optimisme/pessimisme :

Croyance païenne très répandue, où l’individu croit avoir une action sur les éléments genre la météo (« il va faire beau, je le sens »), les objets (« passe au vert, passe au vert !) etc…

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 02:11


 



(ce glossaire n’a pas reçu (encore) l’aval de l’Académie des Sciences)

 

Bourdieu, Pierre :

Sociologue. Il serait peut-être tant de s’y mettre. Laminé par les jeunes générations de sociologues qui voulaient changer de paradigmes, heu, avoir des crédits de recherches. Le reproche serait le déterminisme de son œuvre. Alors qu’on vie dans une société de totale liberté, démocratique, sans plafond de verre, sans habitus…  


Deleuze, Gilles :

cité abondamment dans les milieux interlopes, pour des raisons faciles à saisir : ces bouquins sont incompréhensibles, donc on peut (et on est invité par les auteurs (Guattari et lui), à taper dedans comme une boite à outils). Pour exemple, son concept de « devenir minoritaire », qui comprend le « devenir femme » a été complètement massacré dans un bouquin sur le queer (queer zone 1 ou 2 de Marie-Hélène Bourcie, la Fabrique Edition). Puisque l'auteur  dans l’article finit par vouloir enculer Deleuze par une jeune lesbienne avec un sex-toy, parce qu’il ne parle pas de devenir homme. Pff. Etre un homme, c’est pas vraiment minoritaire !

Ceci dit, Deleuze a commencé par faire de l’histoire de la philo, en disant enculer les philosophe pour engendrer des enfants monstrueux, sauf Nietzsche (il devait être stérile). C’est pourquoi ses cours (en ligne) sur Spinoza sont une merveille de clarté et une bonne lecture libertaire du TRE. (on trouve aussi en audio ses cours sur le net de manière légale, merci les gens qui ont fait ça...) http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=137 

On notera que le père Deleuze, situe tout au plan de l’immanence. « personne n’est compétent pour soi ». 

 

Diogène :

Diogène de Sinope, parfois surnommé Diogène le Chien, était un gros fouteur de merde de l’Epoque Grecque (on parle toujours du Siècle de Périclès). Il existe des centaines d’anecdotes rapportant comment il a pu faire chier l’intelligentsia athénienne et envoyer bouler Alexandre (l’empereur, pas votre cousin). On retiendra son dépouillement, sa volonté d’imiter la nature notamment les chiens (qui mordent même leur maitre).

 

Epicure :

L’étymologie est trompeuse, philosophe de la simplicité (boire de l’eau, manger peu, avoir des potes et rien glander, etc.). Le but étant de chercher l’ataraxie (l’absence de douleur, concept piqué à Démocrite, mais à l’époque on était plus cool sur les droit d’auteur). « Le plus effrayant des maux, la mort ne nous est rien, disais-je : quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! » Lettre à Menecée (dans laquelle il développe ses autres thèses : les dieux ne sont pas à craindre, la mort n’est rien, la douleur est supportable, la recherche raisonnée des plaisirs.


Foucault, Michel :

Le philosophe le plus cité au monde, donc ça va http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?storyCode=405956&sectioncode=26 . Cité, veut pas dire lu, pourtant, c’est pas trop obscur. Ca reste toujours d’actualité, mais pareil des flopés de gens biens pensants lui démontent ses idées régulièrement, c’est dire comme c’est encore puissant.


Hello Kitty (ハローキティHarōkiti)

personnage datant de 1976, dont l'idée première était pour ma pomme de faire des objets subversifs genre cendriers hello kitty, avec le concept hell Kitty (une trahseuse plus trash que l'autre Emily Strange). Mais tout ça existe déjà, en mieux et en pire, et c'est regroupé sur ce site : http://www.kittyhell.com/  

 

HellKitty1dessin : Manu Coul

 

Chuck Norris :

notre maître à tous, autant rien lire comme lui et se mettre au karaté, comme le confirme ce site : http://chucknorrisfacts.fr/index.php?p=parcourir&PHPSESSID=3c5747eb30b78c30f491fca1cbbbe09e

 

Palahniuk, Chuck :

Dieu vivant et Ecrivain. Habite à Portland, Oregon, avec ses deux chiens. Ceux qui ne lise pas à cause du film Fight Club, doivent être les mêmes qui lisent pas Dune à cause du film de Lynch. Et se souvenir de la loi Newton : ne jamais aller voir une adaptions d'un bouquin au ciné (sauf si on a cinq ans et que ça concerne des animaux qui parlent), 1798, Newton. Le lire en anglais, c'est pas un mal non plus (surtout Pygmy, qui a été super mal traduit !!). 

 

Platon :

L’ennemi public absolu. Withehead dit que «toute la philosophie occidentale n’est que des notes au bas des pages de Platon », on pourrait rajouter la pensée chrétienne. Et comprendre philosophie occidentale par l’idéalisme.

En gros, pour faire faire des résumés à la tronçonneuse, la société est pyramidale et surtout faut rien toucher (tu m’étonnes, c’est un fil de bourge), les pauvres bossent, les guerriers vont mettre sur la gueules aux gars d’à côté (en prévision de magnifiques Péplum) et les philosophes dictent par leur « sagesse » aux grands de ce monde (comme un peu Attali maintenant, BHL, etc.).

L’autre truc, que les chrétiens ont trouvé super, c’est que le monde matériel, ici, c’est de la merde et il existe que le monde des idées. Vous avez la base d’un corps méprisable et d’une âme magnifiée. Ca, parait peu, mais c’est vraiment le début du bordel. Vous en chiez encore, toute votre tristesse vient de ses simples mots. Le beau existe en soi, par exemple, donc l’art contemporain, c’est moche, mon petit frère pourrait faire pareil vous dirait un platonicien qui s’ignore. Les femmes sont nulles. Les pauvres doivent la fermer. Voir le copié/collé de Paul de Tarse dans l’épitre aux Epéhsien : Eph 6,5. « Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et respect, dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ »….

Etc.  

 

Thoreau, Henry, D.T. :

Connu dans les milieux anars, pour un fascicule, « la désobéissance civile », mais c’est de la lecture de confirmation (en très peu de page). En réalité, il n’a pas voulu payer ses impôts parce qu’il était contre l’esclavage et a fait une peine d’un jour de prison.

Moins connu pour son ouvrage "Walden", qui raconte ses deux années à vivre dans une cabane fabriqué par lui-même au bord du lac Walden. C’est une ode à la nature et la solitude, bon en réalité, il rentrait assez régulièrement à Concord, voir les gens qu’ils connaissait. Mais vision du monde assez magnifique (ça se passe au XIX, mais rien n’est encore pas faisable).

Bonne critique des biens futiles comme la mode, la cosmétique (il puait pas mal), la propriété, etc.

 

Nietzsche, Friedrich Wilhelm :

Longtemps, je l’ai pris pour un Spinoza sous coke ou qui avait passer des sales journées (ce qui est pas faux vu sa santé). Mais ces livres éclatés, en aphorismes, en petits morceaux, en grands élans lyriques sont plus subtils que ça.

Et évidemment, c’est pas un nazi, ou proto nazi, juste l’inverse. Très athée, voulant aller "par delà le bien et le mal".

J’ai pas tout pigé à Zarathoustra, mais je m’acharne à le lire quand même.

 

super-nietzsche(image réalisé par : Manu Coul)

 

Michelle Rodriguez

Déesse et actrice. Michelle Marie Rodriguez ; née le 12 juillet 1978, au comté de Bexar, Texas a grandi à Puerto Rico,  puis dans la ville de Jersey (NJ). Ceux qui critiquent sa filmo feraient mieux de se crever les yeux ou arrêter de faire leur petit malin en société. Juste point noir, Lost, heureusement, elle a fait assez de conneries sur le tournage pour se faire flinguer par les scénariste, heu, Mickael.

 

resident-evil-2002-21-g
 

 

Sartre :

Pas lu, hormis quelques romans, connu pour boire des coups en terrasse, avoir une copine super intelligente, faire chier des générations de bachelier et pour autant croire à la liberté, comme quoi l'intelligence et la culture ne nous laisse pas à l'abri de la connerie.

 

Spinoza, Baruch :

Le grand maître, surtout si vous n'avez ni dieu, ni maître. Bergson disait que chaque philosophe à deux philosophies, la sienne et celle de Spinoza.

Le truc, c’est qu’il a fondé un système de pensée, et qu’il faut lire les cinq livres de l’Ethique pour avoir un tableau d’ensemble (ça m’a pris huit ans pour tout piger). Donc pas facile à résumer. L’idée, c’est que nous qui décidons ce qui est bon pour nous (donc pas de notion de bien et de mal). La joie est l’affect suprême. Par contre, ce qui va faire moins rigoler c’est que vous êtes déterminé (car vous connaissez pas les causes de ce qui produit vos actes) et donc pas libre, sauf dans le troisième genre de connaissance (mais c’est endroit où peut de gens vont).  

 

Wayne, Bruce :

Batman (mais faut pas le dire).

 



 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 05:36

Dans les années 70, ça devait être la préhistoire de la psycho. Le DSM 2, paru en 1968, trouve 145 pathologies différentes, alors que maintenant, on doit être à 410, voire plus, faut attendre le DSM5, à paraître en 2013 (merci les labos). Par exemple, maintenant, vous pouvez choisir parmi six types de dépressions, c'est un peu comme chez Ikea avec les colories.

Pour ceux qui demandent et qui vont le regrettrer, le DSM c'est le Manuel de diagnostiques et statistiques des troubles mentaux en English Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. Valà.

Donc, hormis le fait qu'on était mal habillé, avec des pantalons en velours grosses cottes, pattes def, jaunes pisse, chemise à carreau, verte flashy, col rigide, moule à tarte, genre. Les Psy faisaient des diagnostiques avec des dès en mousse (je crois beaucoup à la théorie du dès en mousse dans toutes les administrations).

 

Donc aucun gamins n'était dyslexique sous De Gaulle ou Pompidou et il n'existait pas de surdoué et aucun d'enfant précoce, même en 1981, lorsque la gauche arrive au pouvoir.

 

La pédagogie était assez simple, il suffisait de s’exprimer très fort en articulant chaque mot, un peu lorsque vous parlez à un débile. J'irais pas jusqu'à croire que les professeurs de l'Education Nationale nous prenais pour des débiles, non.

Par contre, fallait que j’ai rien sur ma table et que je la pousse contre le mur, bien à l’écart de mes camarades. En maternelle.

 

Les médecins et psy conseillent de ne pas imposer de contraintes à un "enfant très intelligent, ayant des intérêts supérieurs à son âge, mais en contradiction avec un niveau de socialisation" ... "il a beaucoup de mal à supporter les contraintes et s'oppose de manière très directe aux exigences d'autrui" (le 2 avril 1976, j'ai 7ans et six mois).

 

Qu'ils se rassurent tous ces gentils pédagogues, je n'ai pas changé d'un iota.

 

Donc, à l'école, l'autre méthode super efficace s'était de nous virer, j'ai donc fait un peu tous les établissements du coin, six en tout.

 

Je ne raconte pas ma vie.

J'édifie un schéma d'une vie type d'un enfant précoce, dyslexique.

Le mot technique employé à l'époque c'était cancre.

Débile, ça marche aussi.

 

A l'âge adulte, vous tombez par hasard sur un bouquin sur le Test de l'Arbre, un pavé de 700 pages, pour comprendre que tous les mercredi de 7 à 16 ans, vous ne faisiez pas que des jolies dessins pour vous distraire, c'était des tests. Voir dessine tes parents, le pays de la peur, de la joie, etc. Le test des Dominos.

Ca se passait au centre psychopédagogique de l’académie de Grenoble.

Je dis jamais mon QI, ça fait taille de bite. Pisser plus loin.

 

J'ai qu'un cerveau, je peux pas penser avec le votre, je suis pas plus ou moins intelligent que vous.

Selon Gardner, il existe neuf ou peut être douze types d'intelligence, dont la logico-mathématique serait juste l'une d'elle. Là, c’est pas Ikéa, ça fait plus réfléchir. L’intelligence musicale, l’habilitation à se poser des questions abstraites, etc.

 

Quand vous êtes grands, vous apprenez que vous n’êtes pas nul en math, mais dyscalculique. Je vous épargne la liste avec dysorthographique jusqu’à dyscolorique (mélanger les couleurs, je sais c’est con, notamment lorsqu’on cherche sa bagnole sur un parking avec un caddie dont une roue ne marche pas, ce jour là, il pleut.).

 

Parce que selon la MDA (ancienne COTOREP), à partir de 18 ans, la dyslexie n’est plus un handicap. Paf. C’est étrange. En fait, ils considèrent que vous avez fait un CAP de merde, un boulot manuel ou avec de la chance, vous avez développé des techniques de compensation et donc vous la fermer. C’est un peu comme un aveugle avec un chien et une canne, bien, il peut regarder la télé, aller au ciné, prendre à un abonnement à la biblio… J’adore la logique du truc, mais c'est pour de vrai, on vous le dit pas aussi franchement, mais vous le pigé, c'est clair, sans clin-d'oeil, rien.

.

 

Quand vous êtes vieux, vous pigez enfin, que vous serez jamais compris. Je ne parle pas dans le sens commun, de personne n’est jamais compris, les petits flocons de neige unique, vas-y que je chouine. Modèle Caliméro.

 

Plus dans le sens, que personne ne perçoit l’idée de par exemple l’univers est infini, mais il continu à s’étendre. Je me dis, mais vers où, puisqu’il est infini ? Et courbe.

 

Ben, pareil. Les surdoués, on a un truc qui a maintenant un nom (progrès de la science), le « déficit de l’inhibition latente » (ouais, comme Michael Scotfield dans la série Prison Break). En gros, on voit tout, tout le temps, en permanence et on ne trouve pas le bouton off/on. Dans un bar, on entend toutes les conversations. On revient six mois après chez unfacchin pote, on sait quel bouquin à bouger dans sa bibliothèque.

 

Ca à l’air cool.

 

Mais on perd quand même nos clefs et on retrouve jamais cette putain de télécommande.

 

Après, c’est pareil, c’est des listes chiantes d’incapacités, genre pas être dans le tempo, aller trop vite dans les conversations, trouver les gens lents ou l’inverse bloquer sur un détail et pas suivre. Savoir qu’une fille est enceinte bien avant qu’elle se décide à pisser sur un truc en feutrine qui va changer de couleur. Plein de choses, qui font que deux tiers des enfants précoces ratent leur études.

 

Quasi aucun chercheurs n’est un surdoué.

 

Le réflexe, c’est d’aller à la marge. Car Godard dit que la marge, c’est ce qui tient le cahier. Mais en fait, les marginaux sont souvent des petits bourgeois qui refusent de faire médecine ou de reprendre l’affaire familiale. Je schématise, on va me trouver quelques prolos dans le coin, c’est un peu comme le mythe des flics sympas. Ca doit exister. Je crois bien aux Totoros dans la forêt.

 

Donc, les marginaux sont souvent que des gens normaux, super normatifs, avec un joli déguisement (noir souvent). Squatteur, punk à chien, biker, hippie, machin, truc, ils finissent toujours par te gronder comme la maitresse, parce que tu as pas fait comme il faut. Dire putain, devant une féministe radicale, alors que tu viens de te cogner le petit doigt de pied. Boire trop de bières. Manger des animals. Venir avec ton chien dans un concert. Peu importe.

 

Je sais pas pourquoi, j’aime pas qu’on me gronde. Personne.

 

Je regrette, j’aurais dû parler aux premiers de la classe. Mais ils m’aimaient pas trop à l’époque, parce que je les brimaient beaucoup et que je retardaient la classe avec toutes mes questions de logiques pures (franchement, les vecteurs en cinquième, c’est des flèches qui s’additionnent pas s’ils sont pas dans le même sens et ce truc d’identités remarquables, ça sert à quoi, vu que j’ai toujours pas fait décoller de fusée ? On évitera de parler de ces connards de verbes du troisième groupe…).

 

J’aurais du être Geek, mais il n’y avait pas d’ordinateur, juste des minitels (pour les plus jeunes allez sur Wikipédia pour savoir ce qu’est un minitel).

 

J’avais pas d’amis pour jouer aux jeux de rôles.

 

Donc, voilà, maintenant, je parle aux clodos du quartier (on a un centre dans ma rue, ils planquent du vin dans tous les buissons, qui cuit au soleil, et qu’ils boivent quand même). Je parle aux alcolos dans les bars, car, je peux ne pas trop suivre la conversation.

 

Je me dis, si je reviens dans le monde, celui des gens. Déguisé ou pas. Enfin, on est tous déguisé.

 

Je crois, que j’aimerais bien être Diogène.

 

Mais je vais pas expliquer ce qu’est être Diogène, parce c’est chiant. Un exemple, j’ai essayé de convaincre mon pote schizophrène, d’aller dans une réunion très formelle sur les alternatives à la psychiatrie, pour voir ce qu’ils pouvaient faire de nous. Mais comme on prend plein de cachets, le soir, on est pas trop valide. Partie remise.

Je crois que je vais me faire plein d’amis, ça va super. Le plus dur, va être de me faire admettre comme fille dans les réunions non-mixte des féministes radicales.

 

Des questions, levez la main ? Ou mettez un commentaire, vous serez les premiers.

 

M.

 

  ps : Le test de l'Arbre, c'est parmi les trucs les plus risible que la psycho est produit dans son côté déterminant, modèle cartomancie, esotérisme, juste moins salissant qu'éventrer des poulets, mais qu'est-ce que c'est con !

Bien sûr les tenants de la grande Eglise, vous sortiront le même argmument que les religieux, tu sors les choses de leurs contexte, tu n'as pas compris l'ensemble, tu n'as une approche machin...

Se réfugier derrière la complexité est déjà un aveux de fausseté.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 07:01

Les chroniques de ma Cosette Way of Life sont au début des mails que j'envoie à certaines personnes. comme "chaque pensée est l'autobiographie d'un corps" Nietzsche, préface au Gai Savoir. 

j'essayerais dans ces chroniques de relater ma relation avec ce truc, là, la vie. Les gens dehors.

Vu que je pige pas toujours tout.

Que mes tatonements puissent amuser certains, éclairer d'autres, qu'on trébuchent ensembles. On verra.

 

Le truc super débile à faire, c'est de commencer un blog lorsqu'on tombe dans l'hypersomnie progressive...Le truc modèle la Belle au bois Dormant, mais avec la bave sur l'oreiller, les yeux cernés et l'énergie d'une méduse échouée. Ce qui va expliquer l'état de chantier bordélique du Blog.

Le mythe pugnace qu'une bonne maladie ferait de vous un génie, est une sombre connerie. Nietzsche et sa Grande Santé, alors qu'il est brisé par la neurosyphilise, les migraines. "Ce qui vous tue pas vous rend plus fort". Ravel qui compose le Bolero en étant sourd, Epicure et ses calculs rénaux, Beethoven est ses neuf frères dans des bocaux juste au dessus de son lit, les charmands enfants leucémiques, la liste n'est pas close.

Tous les gars blanchâtres qui fument compulsivement des clopes à la sortie des Urgences, parce qu'ils viennent d'apprendre qu'une de leur artère est obstruée, qu'un anévrisme s'est formé dans leur cerveau, qu'ils auraient pas dû fumer depuis l'âge de onze ans en cachette, bosser au contact du plomb, du mercure...

Ces gens là, ne s'inscrivent pas en master de psysique appliquée.

Peut-être ceux qui voit la Lumière Blanche.

Je sais pas.

Je suis mort deux fois. Cinq heures aux Urgences à attendre le resultat d'un scanner pour savoir si j'avais un épanchement de sang dans le crâne. AVC. Tu observes l'urgentiste, qui fait juste son boulot, il a une moustache, le plafond de l'ambulance, puis la chambre des urgences. Tu te dis, c'est donc là. Maintenant. Bon.

Je suis toujours aussi débile.

Juste un peu plus perdu.

 

La seule différence, c'est de voir comment l'Algie Vasculaire de la Face, me rend à l'état primal, animal. Que je peux que constater la différence entre la vigilance des moments de calmes et la morne débilité des moments d'hypersomnie.

 

Ce qui réactive l'idée qu'être un enfant précoce, devenu adulte, reste un bon handicap. L'état HQI, HPI fera sans doute l'objet de quelques chroniques à venir.

 

Vivre aussi avec un anévrisme embolisé, un ressort dans le cerveau, un coil, boulverse le rapport aux organes.

 

Voici le programme.

 

M.

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